La Russie va-t-elle finir par supprimer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’or?
En Suisse et dans l’Union européenne, l’or d’investissement est dans la plupart des cas exonéré de TVA alors que l’argent est, lui, soumis à cette taxe. Depuis un an déjà, le ministère russe des Finances discute d’une éventuelle suppression de cet impôt direct avec un objectif avoué: faire le plein de roubles. La Russie espère ainsi imiter le Kazakhstan voisin, qui a annulé la taxe sur l’or et a remarqué une forte augmentation de la demande en métal précieux. Mais cette réforme peine à être mise en œuvre, l’administration moscovite voulant absolument conserver la taxe sur l’or de joaillerie. «Si nous annulons la TVA, nous devons l’annuler complètement», explique Alexey Moiseev, vice-ministre des Finances, qui aimerait trouver une solution plus équitable qui permettrait selon lui de «rapatrier du capital» sans que les Russes aient à l’investir dans le système bancaire traditionnel mais dans des lingots d’or.
Un an après avoir entamé la réflexion sur le sujet, le ministère russe des Finances espère aujourd’hui voir sa mesure aboutir au plus vite. Le jeudi 6 septembre dernier, lors d’un forum consacré à la finance à Moscou, Alexey Moiseev a assuré avoir reçu des appels des banques, «qui disent que les clients sont prêts à payer des sommes importantes, des milliards de roubles, pour acheter de l’or». Entamer le processus de suppression de la TVA serait donc, dit-il, «justifié». Aujourd’hui, assure le vice-ministre russe des Finances, la TVA est «un obstacle»: actuellement, la taxe sur l’or en Russie s’élève à 18%. Suite à l’adoption d’une loi, celle-ci doit même passer à 20% dès l’année prochaine. Alexey Moiseev espère qu’une «décision finale» sera prise prochainement, même s’il avoue que, pour les dirigeants russes, «l’or n’est pas une nécessité, ce n’est pas du pain. Il y a des choses dont les gens ont besoin en priorité».
FGE/ATC