La mine d’or de Mponeng en Afrique du Sud est le théâtre d’un feuilleton depuis quelques mois. La plus profonde mine d’or du monde a subi depuis mars une série d’évènements qui ont impacté temporairement sa production tout en mettant en danger les ouvriers qui y travaillent.
Début mars, un grave incident au cœur de l’exploitation minière s’était déroulé suite à une secousse sismique. Trois ouvriers y avaient laissé la vie lorsque le sol s’était écroulé dans un tunnel situé à 3,5 km sous la surface.
A la fin du même mois de mars, le coronavirus a ensuite touché la poursuite de l’exploitation de la mine. Par prudence, l’entreprise propriétaire de Mponeng, AngloGold Ashanti, a préféré appliquer un principe de précaution.
Les mineurs ont tous été testé au coronavirus, et ceux ayant été détectés ne présentaient aucun symptôme apparent. Un total de 196 cas a été révélé suite à cette campagne de dépistage menée auprès des mineurs de Mponeng
Ce n’est que début juin que l’entreprise a décidé de relancer l’exploitation du site après le feu vert des autorités sud-africaines. Cette relance s’est faite partiellement en mobilisant la moitié des capacités industrielles d’extraction de l’or contenu dans la mine.
Selon un représentant de l’entreprise, l’impact du coronavirus sur les résultats financiers sera limité, grâce à un premier trimestre d’exploitation de la mine particulièrement rentable et bénéfique. Ainsi sur cette période, le chiffre d’affaires a été trois fois plus important que celui enregistré sur la même période de l’année précédente.
La mine d’or de Mponeng est la mine la plus profonde du monde, avec un total de 4 km entre la surface et le point le plus bas du gisement exploitable.
A noter qu’une procédure de vente de la mine a été effectué, et qu’AngloGold Ashanti va transférer la propriété du site à Harmony Gold.