La fin de la décennie risque de voir un retournement dans la production mondiale d’or. Alors que la Chine monopolise la première place des producteurs du précieux métal jaune depuis plusieurs années, la tendance actuelle risque de précipiter la Russie sur le devant de la scène.
C’est en effet ce qu’indique un rapport de Fitch Solutions concernant les perspectives de croissance de l’exploitation minière aurifère.
Ainsi sur les dix prochaines années, il est envisagé une croissance moyenne annuelle de 2,5 %. A noter que sur la période allant de 2016 à 2019, la progression n’était que de 1,2 % par an.
La Russie, en faisant progresser sa capacité d’extraction annuelle de 3,7 % lui permettrait de fournir 11,6 % de la production mondiale en 2029. Les autorités russes cherchent à développer ce secteur afin de contrebalancer les effets des sanctions américaines.
De son côté la Chine voit son potentiel de production freiné par tout un ensemble de régulations environnementales sur les déchets issus de l’exploitation minière. Ainsi plusieurs mines ont dû fermer car elles contrevenaient de manière flagrante à ses lois écologiques. Il en a résulté une chute de la production d’or dans les principales zones d’extraction, comme le Shandong, le Jiangxi et le Hunan.
Toujours selon le rapport de Fitch Solutions, la production chinoise du métal jaune sera en stagnation avec une croissance annuelle de 0,2 %, alors que sur les dix années précédentes, elle était de 3,1 %.
Pour autant, si sur le territoire chinois la production sera dépassée par la Russie, il faut noter que les entreprises chinoises investissent massivement en dehors du pays, ce qui permettra à la Chine de conserver par ce biais la mainmise sur une grande partie de la production mondiale.