Pendant des décennies, l’idée même de mine d’or était synonyme avec l’Afrique du Sud. En effet, la production sud-africaine dominait largement le reste de l’extraction mondiale. Ainsi entre 2007 et 2014, le pays était passé de leader de la production à la 6ème place mondiale. Plus grave encore, le Ghana lui a raflé la première place de producteur africain. Comment expliquer une telle chute? Des décisions politiques? Un contexte économique peu favorable? Une baisse du potentiel?
Une chute depuis 50 ans
En observant les statistiques de la production sud-africaine, on constate une chute drastique de l’extraction minière, alors même que la demande mondiale ne cesse d’augmenter. Ainsi en 1970, l’Afrique du Sud fournissait 1000 tonnes d’or, alors qu’en 2018, le pays parvenait à sortir 130 tonnes. Rien que sur la période s’étendant de 2005 à 2019, la chute était de 54%. C’est cette même année 2019 qui a vu le Ghana dépassé l’Afrique du Sud avec plus de 142 tonnes.
Juste sur la période 2018 à 2019, on approche d’une baisse de près de 20% !
Un environnement industriel compliqué
Comment expliquer une telle situation alors même que les spécialistes estiment que le sous-sol du pays n’a pas encore fini de livrer son or ?
La réalité est cruelle pour l’ancien leader mondial. L’environnement socio-économique n’est pas propice à la production d’or.
La combinaison de la fermeture, des conflits industriels a créé une situation rendant l’exploitation inhospitalière.
S’ajoute à cela des ressources se trouvant dans des profondeurs rendant le travail difficile et les coûts d’exploitation prohibitifs à tel point que produire de l’or est plus onéreux que son prix de vente.
Cependant pour le pays, tout n’est pas perdu, car son sous-sol regorge d’autres ressources minières, telles que le cuivre, le manganèse, le platine et, évidemment, le diamant.