Depuis de nombreuses années, un engouement pour l’or s’est emparé des plus grandes cuisines du monde. Cet or ne sert nullement à décorer les assiettes et les couverts, mais est destiné à être mangé. Ce sont des feuilles d’or qui couvrent dorénavant des plats et des desserts sur les tables les plus réputés.
Entre marketing du luxe et fantasme de riches, qu’apporte réellement l’or en cuisine? Gustativement assez peu de chose. Il s’agit avant tout d’une affaire d’esthétisme… et d’argent.
Ainsi en apposant quelques feuilles d’or sur un dessert, l’addition peut grimper facilement en affichant des prix décuplés.
On a ainsi vu du caviar avec de l’or, mais aussi des pizzas, comme au Magic Oven de Toronto, et des hamburgers, tel que le Douche-Burger à New York, afin de souligner le contraste entre ce symbole de la malbouffe et le summum du luxe.
Un avantage pour le restaurant qui choisit de rajouter de l’or dans ses plats: le coup de pub immédiat et l’attraction des médias. Plus la combinaison est saugrenue, plus l’opération marketing a des chances de réussir.
Cependant, l’or dans les plats n’est pas une nouveauté. Les festins du Moyen-Âge était déjà coutumier du fait. La société aisée de l’époque pouvait ainsi affirmer sa richesse, son envie de luxe et accessoirement impressionner ses invités.
Avec une valeur nutritionnelle nulle, le seul avantage de l’or déposé délicatement sur un plat reste donc pour les yeux, et les caisses de l’établissement gastronomique qui le propose.